Carburation sur type 40
Carburateur Exair type B23
1) Il faut partir d’un carburant récent. Simar préconisait un mélange à 4% (6% en période de
rodage de 20 heures) avec de l’huile minérale de viscosité 50-60. L’huile était de la Castrol
XXL par exemple. De nos jours, les puristes américains, pour leurs motoculteurs Graham
Paige, lointains dérivés des Simar, font leur mélange avec de la Shell Aero. A notre
époque, une huile deux temps semi synthétique, pour mélange, doit mieux convenir qu’une
huile de synthèse pure. On doit pouvoir descendre à 3%, pour la proportion.
2) Vérifier que le trou de mise à l’air du réservoir, sur le bouchon, n’est pas obturé. Dans le
cas contraire, cela conduit à la panne du motoculteur qui démarre, commence à travailler et
s’arrête au bout d’un moment.
3) Le carburateur comporte un filtre à l’arrivée de la durit d’essence venant du réservoir, sous
un écrou borgne. Ce filtre a souvent disparu, mais s’il est toujours en place, il faut le
nettoyer.
4) Vissée sur le corps du carburateur, à l’arrivée d’essence, se trouve la pièce contenant le
pointeau conique. Celui-ci ne doit pas être marqué, ni usé car son profil conditionne le
niveau du carburant dans la cuve et donc la richesse du mélange air-carburant. Un pointeau
trop dégradé peut à lui seul rendre les démarrages difficiles.
Monsieur Oberholzer doit encore fournir ce genre de pièces.
5) Il faut vérifier que le flotteur est bien étanche.
6) Une des pannes fréquentes de carburation est induite par le tube d’émulsion porte gicleur
qui se dévisse avec les vibrations. Le moteur s’engorge et s’étouffe après avoir parfois
démarré à froid. On peut bloquer cette pièce en la vissant avec des produits du genre
Loctite rouge, mais l’idéal serait quelque chose de moins résistant.
Ce tube est fragile et s’il est vrillé, les orifices d’émulsion ne sont plus ronds mais ovalisés
et donc n’ont plus le calibre d’origine. Il s’en suit des problèmes de mélange air-essence.
Pour dévisser ce tube, une pièce de vingt centimes de francs est idéale.
Le gicleur vissé au bout de ce tube a un calibre de 90 (100 pour la période de rodage). On
trouve, parfois, montés, des gicleurs de calibre 85.
7) Il faut se préoccuper de l’étanchéité du carburateur, du point de vue du carburant et aussi
du point de vue de l’air. En particulier, il faut s’intéresser au joint de liège du couvercle,
au-dessus du boisseau. Souvent, ce joint est désagrégé. On peut le remplacer par de
l’autojoint bleu. Il suffit de mettre l'autojoint dans le logement du joint primitif et de poser le
couvercle sur une plaque de verre plane, en prenant soin de ne pas trop appuyer pour que
la pâte dépasse un peu du plan du logement. Une fois celle-ci sèche, on a un joint
« parfait », enfin, presque.
8) Il faut s’inquiéter aussi de l’étanchéité du plan du carburateur au niveau de la tubulure
d’admission et de celle-ci au cylindre.
9) Il faut mettre en bonne condition le filtre à bain d’huile (niveau) et aussi changer la paille
de bois, humidifiée d’huile, qui se trouve en dessous de la cuve à huile du filtre, dans la manchette-support de l'épurateur.
10) Dans le cas où le moteur n’a pas démarré, après plusieurs tentatives à la courroie, et est
« noyé », il faut vider le carter moteur en ouvrant le robinet qui s’y trouve.
Allumage
1) Au sujet des bougies, peu d’informations, si ce n’est que dans les années 50 et 60, celles des deux temps essence Simar étaient de marque Bosch. Pour ce qui est des indices thermiques, il faut trouver de vieilles machines avec la bougie dessus. En tout cas, une bougie, démontée, peut donner une étincelle mais de voltage insuffisant une fois montée, pour officier convenablement et enflammer le mélange.
Simar recommandait un écartement de 0,4 mm entre les électrodes. C’est écrit sur la partie
avant du réservoir de carburant. En toute rigueur, il faudrait un fil de bougie neuf pour qu’il
ait une résistance correcte. Cela ne peut qu’être bénéfique pour l’allumage.
2) L’avance à l’allumage était de 4,5 mm avant le point mort haut. On peut utiliser un comparateur pour cela. Le Simar n’étant pas une bête de course, on peut employer une réglette.
3) Les rupteurs doivent être difficiles à trouver. Peut-être chez Oberholzer ? On peut aussi faire remplacer les contacts seulement par un électricien auto. Il est à noter que Simar avait prévu, souvent, des lamelles ressorts doubles, pour éviter les rebonds sur la came.
Pour régler l’écartement, la lampe témoin est très bien, mais on peut le faire à l’ancienne.
On met le piston à 4,5 mm du point mort haut, on place une feuille de papier à cigarettes entre les vis et on tourne la platine sur laquelle se trouvent les vis de telle manière qu’on puisse enlever la feuille de papier avec un glissement « gras » donc sans trop forcer ( les vis commencent à s’ouvrir).
Souvent, des repères ont été marqués par un mécanicien et cela correspond bien.
4) On peut vérifier la continuité du condensateur mais si les contacts du rupteur présentent
pics et cratères, il vaut mieux le changer en essayant de trouver un modèle de même capacité qui s’adapte.
5) En ce qui concerne la bobine, on peut tester à l’aide d’un ohmmètre la continuité des enroulements primaires et secondaires. L’idéal serait de connaître les résistances, mais pour le moment nous n’avons pas de données.
Le plus souvent, les problèmes viennent de l’isolant craquelé. Cela conduit à des enroulements oxydés et donc trop résistants ou alors à des ruptures d’enroulements.
On peut faire tester la bobine par un électricien.
Si la bobine est en cause, le mieux est de la faire rebobiner. Hélas, c’est cher et il faut trouver l’homme de l’art !
En espérant ne pas avoir enfoncé trop de portes ouvertes.
Alain.